jeudi 19 janvier 2012

XIII. Notion d'Apostasie en Paleo-Islam



A) Introduction :

Nous allons étudier dans ce billet la question de l'apostasie en paleo-islam. Comme dans les autres articles, nous allons survoler l'approche de ce sujet aux débuts de l'islam, partager les hadiths et présenter nos colnclusions critiques. 



Malgré la permission du Prophète aux apostats de rejoindre la Mecque lors de la trève d'Hudaybiyya, l'influence du monde judéo-chrétien a conduit les savants du monde musulman à codifier la peine de mort à l'encontre des apostats de façon systématique et rigoureuse. 



B) Les versets et hadiths :

B-1. Les versets cités dans ce cadre :

(4:89-90) : "Ils aimeraient vous voir mécréants comme ils ont mécru : alors vous seriez tous égaux ! Ne prenez donc pas d’alliés parmi eux, jusqu’à ce qu’ils émigrent dans le sentier d’Allah. Mais s’ils tournent le dos, saisissez-les alors, et tuez-les où que vous les trouviez ; et ne prenez parmi eux ni allié ni secoureur, excepté ceux qui se joignent à un groupe avec lequel vous avez conclu une alliance, ou ceux qui viennent chez vous, le cœur serré d’avoir à vous combattre ou à combattre leur propre tribu. Si Allah avait voulu, il leur aurait donné l’audace (et la force) contre vous, et ils vous auraient certainement combattu. (Par conséquent,) s’ils restent neutres à votre égard et ne vous combattent point, et qu’ils vous offrent la paix, alors, Allah ne vous donne pas de chemin contre eux."


(9:11-12) : "Mais s’ils se repentent, accomplissent la Salat et acquittent la Zakat, ils deviendront vos frères en religion. Nous exposons intelligiblement les versets pour des gens qui savent. Et si, après le pacte, ils violent leurs serments et attaquent votre religion, combattez alors les chefs de la mécréance - car, ils ne tiennent aucun serment - peut-être cesseront-ils ?"

Ces deux passages concernent bien les personnes attaquant les musulmans, et pas les personnes demeurant pacifiques malgré leur reffus de croire. En effet, la question de l'immunité des personnes ayant embrassé l'islam concernant les personnes ayant rejoint par la suite le camp ennemi posait un dilemne. Leur conversion passée et leur position dans le camps ennemi armés laissait planer un doute sur le droit de verser leur sang.


(4:93) : "Quiconque tue intentionnellement un croyant, Sa rétribution alors sera l’enfer, pour y demeurer éternellement. Allah l’a frappé de sa colère, l’a maudit et lui a préparé un énorme châtiment. "

Ainsi, le Coran levait l'immunité des apostats qui brandissent les armes contre les fidèles..


B-2. Première exécuction d'apostats en islam :

Narré par Abou Qilaba :

"Une fois Umar ibn Abdalaziz s'assis sur son trône dans la cour de justice de sa maison afin que les gens puissent se rassembler devant lui. Il les fit entrer et (quand ils entrèrent), il dit : 'Que pensez vous d'al-Qasama ?' Ils répondirent : 'Nous disons qu'il est permis de dépendre d'al-Qasama en talion, comme les Caliphes musulmans précédents effectuaient le talion qui en dépendaient.' Il me dit ensuite : 'Ô abou Qilaba ! Qu'en dis-tu ?' Il me fit arriver devant les gens (...) Je dis : 'Par Allah, le Prophète n'a jamais tué quelqu'un excepté dans une des trois situations suivantes : Une personne qui tuait quelqu'un injustement était tuée (par le talion); une personne mariée qui pratiquait une relation sexuelle illégale, un homme qui se battait contre Allah et Son Apôtre, désertait de l'islam et devenait un apostat.' Les gens dirent alors : 'Anas ibn Malik n'a-t-il pas relaté que l'Apôtre coupait les mains des voleurs, brûlait leurs yeux et ensuite les jetait sous le soleil ?' Je dis : - Je vais vous dire ce que disait Anas : Huit personnes venant d'Ukl allèrent à l'Apôtre et firent devant lui le serment d'allégeance à l'islam (devinrent musulmanes). Le climat du lieu (Médine) ne leur convenait pas : ils tombèrent malades et s'en plaignirent auprès de l'Apôtre. Il (leur) dit : 'Ne sortiriez-vous pas chez les bergers de nos chameaux dans le desert et ne boiriez-vous pas du lait et de l'urine des chameaux ?' Ils dirent : 'Oui.' Ils sortirent et burent du lait et de l'urine des chameaux, recouvrèrent la santé et tuèrent le berger de l'Apôtre et prirent tous les chameaux. Cette nouvelle arriva à l'Apôtre d'Allah, il envoya donc (des hommes) pour suivre leurs traces et ils furent capturés. Il ordonna ensuite qu'on coupât leurs mains et pieds, et leurs yeux furent percés comme ceux de leurs victimes, et il les laissa sous le soleil jusqu'à ce qu'ils meurent. Il dit : 'Qu'est-ce qui peut être pire que ce que ces gens ont fait ? Ils ont quitté l'islam, commis le meurtre et le vol.' 

Anbasa ibn Said dit ensuite : 'Par Allah, je n'ai jamais entendu un récit comme celui d'aujourd'hui.' Je dis : 'Ô Anbasa ! Dénies-tu mon récit ?' Anbasa dit : 'Non, mais tu as relaté le récit de la manière qu'il devrait être relaté. Par Allah, ces gens sont en bien-être aussi longtemps que ce Cheikh (Abou Qilaba) est parmi eux.' J'ai rajouté : 'Certes à partir de cet évènement il y a eu cette tradition instituée par l'Apôtre.' (...) "

Ceci constitue le premier cas d'exécution d'apostats en islam, qui a été remis ensuite. Or, cet incident est antérieur de six mois à la convention d'Hudaybiyya incluant parmi les clauses de laisser émigrer sans crainte les apostats reniant l'islam à la Mecque dans le camp de Qoraïche.


B-3. abu Musa et la riddah :

Narré par abu Burda : "Le Prophète envoya son grand-père (celui d'abu Burda), abu Musa et Mu'adh au Yémen et leur dit : 'Rendez les choses faciles pour les gens (soyez gentils et indulgents) et ne leur rendez pas les choses difficiles, et donnez-leur de bonnes nouvelles, et ne les repoussez pas et chacun d'entre vous deux devra être obéissant envers l'autre.' abu Musa dit : 'Ô Prophète d'Allah ! Dans notre pays il est une boisson fermentée (préparée) à partir de l'orge appelée Al-Mizr, et une autre (préparée) à partir de miel appelée Al-Bit.' Le prophète dit : 'Tout ce qui couvre la raison est prohibé.' Les deux partirent et Mu'adh demanda à abu Musa : 'Comment récites-tu le Coran ?'. abu Musa répondit : 'Je le récite debout, assis ou lorsque je monte mes animaux qui se montent, à intervalles et morceau par morceau.' Mu'adh dit : 'Mais je m'endors et me réveille. Je dors et espère la récompense d'Allah pour mon sommeil comme je cherche sa récompense pour ma prière nocturne.' Ensuite il (Mu'adh) monta une tente et ils commencèrent à se visiter l'un l'autre. Une fois Mu'adh visita abu Musa et vit un homme enchaîné. Mu'adh demanda : 'Qu'est-ce ?' abu Musa dit : '(Il était) un juif qui a embrassé l'islam et est devenu maintenant un apostat.' Mu'adh dit : 'Je lui trancherai certainement le cou ! abu Musa demanda ensuite à Mu'adh de s'asseoir mais Mu'adh dit : 'Je ne m'assoirais pas avant que cet homme ne soit tué. C'est le jugement d'Allah et de son Apôtre (pour de tels cas)' et répété trois fois. abu Musa ordonna ensuite que cet homme fut tué il en fut ainsi. "

Il ressort de ce récit que Muadh a voulu appliquer l'usage de l'exécution de cet apostat comme avec les bédouins ayant assassiné les bergers et volé les chameaux mentionné plus haut qui avait insitué un usage en regard des apostats. Cet incident sera par ailleurs invoqué par ibn Abbas quand Ali fit brûler les personnes le qualifiant de divinité. ibn Abbas n'ayant rappelons-le que 13 ans au moment du décès du Prophète.


B-4. Position de Umar :

Cette information de l'exécution par Muadh de cet homme ayant renié l'islam parvint à Umar ibn al-Khattāb. Celui-ci dit ceci en apprenant cette nouvelle : "N'était-il pas préférable de l'enfermer trois jours en lui donnant du pain et de l'eau en l'invitant à retourner à l'islam ? Espérant ainsi le regagner à l'islam ? Ô mon Dieu ! Je n'étais pas présent au moment de cet événement. Je n'ai rien ordonné à son sujet. Je n'ai montré aucun accord quand j'en ai entendu le récit." (al-Kasani, Badayiu's-Sanayi Beyrut 1402/1982, VII, 134, 135).

De par sa proximité  à Muhammad, cette réaction de Umar montre qu'il n'y avait pas d'instruction catégorique d'exécuter les aspostats, autrement Umar n'aurait pas montré d'opposition et ne se serait pas remis à Dieu de cet incident. Le Coran permettant la peine suggérée par Umar concernant les apostats : les attacher à un poteau.


B-5. Position d'Ali :

Narré par Iqrima : "Ali fit brûler quelques personnes et cette nouvelle arriva à ibn Abbas qui dit : 'Si j'avais été en ce lieu je ne les aurais pas brûlés, car le Prophète a dit : 'Ne punissez (quiconque) avec le Châtiment d'Allah.' Sans aucun doute, je les aurais tués, car le Prophète a dit : 'Si quelqu'un (un musulman) rejette sa religion, tuez-le et ne châtiez pas par le feu qui est le châtiment divin.' (al-Bukhari, Jihad, İ’tisam, İstitaba, Ahkam, Murteddin ; abu Dawud, Hudud ; Tirmidhi, Hudud ; Nasai, Tahrimu’d-Dem ; ibn Maja, Hudud ; Ahmad ibn Hanbal.)

1. Nous retrouvons dans ce récit d'Iqrima la version originelle de ce rapport d'ibn Abbas qui est souvent invoqué à ce sujet. Il est à relever que sa réaction concerne l'exécution par Ali d'apostats le désignant comme divinité et semant le trouble en collectivité. Cette expression d'ibn Abbas consiste en un parrallèle entre cet incident vécu sous le caliphat de Ali avec le mouvement d'apostasie généré au Yémen sous l'influence d'Aswad al-Ansī, ainsi qu'à la suite de la tendence à l'apostasie dans le Najd qui fit envoyer, au Prophète, abu Musa pour rétablir l'ordre public. Il ne s'agissait pas de banales cas d'apostasie, mais d'un mouvement d'apostasie s'étendant et d'une permission de les exécuter.

2. Iqrima a été critiqué de forger des hadiths au nom d'ibn Abbas et est rejeté par plusieurs anciens. Ce qui fragilise le hadith.

3. ibn Hajar a de même soutenu qu'ibn Abbas transmettait ainsi d'après un Sahaba plus ancien, car l'incident de la personne commandée d'être brûlée par le Prophète qui changea d'avis disant de le tuer mais de ne pas le châtier par le feu concerne une personne ayant attaqué Zaynap revenant d'Abyssinie en l'an V de l'hégire la laissant en sang et provoquant l'avortement de son bébé dont elle était grosse. Or, à cette date ibn Abbas n'avait que 5 ans.


B-6. Permise mais pas obligatoire. 

1. Aïcha rapporte ceci : "L'Apôtre a dit : 'Le sang d'un musulman qui confesse que nul n'a le droit d'être adoré à part Allah et que je suis son Apôtre n'est permis que dans trois cas : En châtiment pour un meurtre, une personne mariée qui a des relations sexuelles illégales et celui qui renonce à l'islam (l'apostat) et lutte contre la communauté : ces derniers seront liés trois jours [puis relachés], tués en leur coupant une main et un pieds en biais ou expulsés." (al-Bulugh'ul Maram, ibn Hajar.)

2. Abdallah ibn Mas'ud rapporta ceci : le Messager d'Allah se leva et dit : "Par celui auprès de qui il n'est de dieu que lui, le sang d'un musulman qui porte témoignage qu'il n'y a de dieu qu'Allah, et que je suis son Messager, n'est permis que dans le cas de trois cas : celui qui abandonne l'islam, et déserte la communauté [Ahmad, un des narrateurs, doute de si le Prophète a utilisé le mot li'l-jamā'a ou al-jamā'a), et l'adultère marié, et une vie pour une vie."(al Jāmi'ul Sahīh, al-Bukhāri.)

Ce hadith est le plus sain acquis, or il montre bien une permission et non une obligation. Ce qui rejoint à la fois le Coran et le traité d'Hudaybiyya.


B-7. Traité d'Hudaybiyya :

"Les musulmans retourneront chez eux cette année (sans avoir accompli la Umra) et reviendront l’année prochaine, mais ils ne resteront pas à La Mecque plus de trois jours. Ils ne porteront pas d’armes autres que leurs épées rengainées. Et les Quraychites s’engagent à ne rien tenter en vue de s’opposer aux musulmans (durant leur séjour à La Mecque). La guerre sera suspendue pour dix années, période durant laquelle les deux parties vivront en totale sécurité sans jamais combattre. Quiconque souhaitera s’unir à Muhammad dans son pacte et son alliance pourra le faire et quiconque souhaitera s’unir à Quraych dans son pacte et son alliance pourra le faire également ; tout agression contre la tribu qui se joindra à l’une ou à l’autre partie sera considérée comme visant cette dernière. Si un membre de Quraych se réfugie chez Muhammad sans l’autorisation de son protecteur, il sera renvoyé à La Mecque, tandis que si un partisan de Muhammad revient à la Mecque, il ne sera pas renvoyé à Médine."


Cette convention d'Hudaybiyya confirme clairement cette parole d'Aïcha. Comme les apostats étaient laissés libres d'émigrer à la Mecque. Nous notons le rapport fait par Aïcha avec sa grande science et sa sagesse exemplaire avec le verset suivant :

(5:33) : "La rétribution de ceux qui font la guerre contre Allah et Son messager, et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre, c’est qu’ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu’ils soient expulsés du pays. Ce sera pour eux l’ignominie ici-bas; et dans l’au-delà, il y aura pour eux un énorme châtiment."

La convention exigeant de laisser libre les apostats désirant rejoindre la Mecque montre que cela n'était pas garanti à ce moment. Et en effet, ce traité a succédé la mise à mort des huit apostats de la tribu de Ukl qui avaient crevé les yeux et tués les bergers en apostasiant. Ce qui montre que le fait de tuer des apostats qui brandissent les armes lors des confrontations était permis, mais non obligatoire. C'est bien en ce sens qu'il faut comprendre la parole d'ibn Abbas "Le Prophète a dit tuez la personne qui a changé de religion". Cette parole est également une transmission interprétative (bi'l ma'na) autrement il serait interdit également d'embrasser l'islam.



C) Pas de contrainte à embrasser l'islam : 

C-1. Contraindre une personne a venir à l'islam est contraire au Coran, au point que s'il devient hypocrite, sa peine sera encore plus sévère que s'il a renié ouvertement.

(4:145) : "Les hypocrites seront, certes, au plus bas fond du Feu, et tu ne leur trouveras jamais de secoureur."


C-2. (2:256) : "Nulle contrainte à la religion ! Car le bon chemin s’est distingué de l’égarement. Donc, quiconque mécroit au Rebelle tandis qu’il croit en Allah saisit l’anse la plus solide, qui ne peut se briser. Et Allah est Audient et Omniscient."



D) Pratique en Paleo-Islam : 

L'historicité du hadith de l'exécution des apostâts : 

1- Il est à noter que la position au sujet des apostats dans l'islam primitif était hétéroclite. Umar a ainsi pu se réfugier à Dieu de l'exécution d'un apostat sans que celui-ci ait été invité à revenir à l'islam. Ce qui montre qu'il n'y avait pas d'ordre catégorique de les exécuter selon lui.

On rapporte l'incident d'e Muadh à Umar, qui s'en remit à Dieu et dit : "Ô mon Dieu ! Je n'étais pas présent au moment de cet événement. Je n'ai rien ordonné à son sujet. Je n'ai montré aucun accord quand j'en ai entendu le récit." (al-Kasani, Badayiu's-Sanayi Beyrut 1402/1982, VII, 134, 135.

2- Il ressort que la mise sur bûcher des personnes le divinisant d'Ali, la bataille d'abu Bakr avec les apostats, et les exécutions d'apostats dans le Najd et au Yémen se fondaient sur l'autorisation du Prophète levant leur imunité de par leur retours hors de l'islam dans le camp ennemi.

3- La convention d'Hudaybiyya ayant eu lieu six mois après l'exécution des personnes de la tribu d'Urayna. Et la parole d'ibn Abbas disant "tuez ceux qui renient l'islam" est rapporté en comparaison des apostats divinisant Ali avec l'usage envers les apostats lors des conflits au Yémen et dans le Najd avec les adhérents d'Aswad al-Ansī. Que cette parole est une permission ressort lors d'une vue d'ensemble des versets et hadiths en notre possession.

4- Mentionnons également ce dernier point capital : Muhammad n'a fait, selon les sources, exécuter aucune personne pour la seule raison de son apostasie, et les condamnations d'apostats rapportées son liées systématiquement à d'autres crimes. L'ordre de tuer les apostats est une permission de tuer les apostats ayant rejoint le camp adverse, puisque cet acte a relevé leur immunité. Le Coran condamnant sévèrement le meurtre d'un musulman, cela autorisait de les combattre sur les champs de guerre.



E) Conclusions :

E-1. Convention d'Hudeybiyya :

D'autre parts, six mois après l'institution de la mise à mort d'apostats, une convention convenue à Hudaybiyya incluait un article "permettant aux personnes reniant l'islam dans le camp musulman à quitter Yathrib pour rejoindre la Mecque sans crainte" cela montrant ouvertement, d'une part que les apostats n'étaient pas autorisés alors à quitter Yathrib, et d'autre part qu'il était permis de ne pas les exécuter, que cela consistait bien en une permission, et n'instituait pas un commandement absolu.


E-2. Leur exécution est politiquement permise, mais pas une obligation :

D'après Aïcha : "L'Apôtre a dit : 'Le sang d'un musulman qui confesse que nul n'a le droit d'être adoré à part Allah et que je suis son Apôtre n'est permis que dans trois cas : En châtiment pour un meurtre, une personne mariée qui a des relations sexuelles illégales et celui qui renonce à l'islam (l'apostat) et lutte contre la communauté : ces derniers seront liés trois jours [puis relachés], tués en leur coupant une main et un pieds en biais ou expulsés." (La convention d'Hudaybiyya confirme clairement cette parole d'Aïcha. Comme les apostats étaient laissés libres d'émigrer à la Mecque.)". (al-Bulugh'ul Maram, ibn Hajar.)

Abdallah ibn Mas'ud rapporta ceci : le Messager d'Allah se leva et dit : "Par Lui auprès de qui il n'est de dieu que lui, le sang d'un musulman qui porte témoignage qu'il n'y a de dieu qu'Allah, et que je suis son Messager, n'est permis que dans le cas de trois cas : celui qui abandonne l'islam, et déserte la communauté [Ahmad, un des narrateurs, doute de si le Saint Prophète (paix soit sur lui) a utilisé le mot li'l-jamā'a ou al-jamā'a), et l'adultère marié, et une vie pour une vie."

Ce hadiths nous parvient via plusieurs Sahabas, et il y est systématiquement fait mention d'une permission, ce qui est capital à ce sujet. Puisqu'une permission n'est pas une obligation. Et la convention d'Hudaybiyya est une confirmation explicite de l'exactitude de ce point.


F) Influence du Monde Chrétien : 

Comme dans de nombreux autres domaines, la codification stricte et rigoureuse de cette pratique est une influence du monde judéo-chrétien. Car chez eux, les apostats étaient exécutés. Or, d'après la convention d'Hudaybiyya, les conventions internationales convenues pour interdire la condamnation à mort des apostats lient les autorités musulmanes.










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